DESORDRE

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C'est curieux cette manière très à la mode de vouloir stigmatiser les autres de ses propres maux... « Désordre », tel est le titre du « hum » papier paru dans le tire-bouchon de samedi matin, stigmatisant le fonctionnement de la section de Bordeaux Centre, et au-delà les relations qui existeraient entre notre secrétaire Bertrand Dubois et moi-même...

Je laisserai avec élégance de coté l'analyse psychologique facile que je pourrais être tenté de mener en m'interrogeant sur le mécanisme bien connu de projection sur l'autre de ses propres fonctionnements, dont sont friands les pervers-narcissiques.

J'avoue de ne pas savoir si les pervers narcissiques en question sont le journaliste de Sud Ouest, ses informateurs... ou les deux. Après tout comme il existe des schizophrénies de couple il existe aussi  des schizophrénies de groupe. Mais plus sérieusement, outre que l'avis de Sud Ouest m'intéresse d'habitude à peu près autant que la date de naissance du premier Cro-Magnon (pardon pour lui il mérite un peu mieux), je m'interroge sur cette persistance dans l'erreur du tire-bouchon qui confine aux Beaux-arts.

Je suis désolé car ce n'est pas le rôle d'un élu d'avoir à rappeler à Sud Ouest, ce qu'est la plus élémentaire leçon de déontologie journalistique : vérifier ses sources et les recouper, et les vérifier de préférence auprès des premiers concernés.  On doit, je pense, apprendre cela la première journée de la première semaine du premier mois de la première année d'école de journalisme. Sauf si bien sur  Sud Ouest envisage de rivaliser avec Gala.

A plusieurs reprises j'ai été mis en cause directement ou pas par Sud Ouest. Par principe je n'ai jamais répondu. Cette époque est terminée.

1.       Une première fois au moment des dernières municipales sur le thème qu'il y aurait des oppositions entre Florence Lamarque et moi-même et qu'elle envisagerai de se présenter comme secrétaire de section contre moi. L'information a-t-elle été vérifiée auprès de Florence ou de moi-même. Non bien sur. D'ailleurs, ni Florence, ni moi ne nous sommes présentés au secrétariat de section. Bravo pour la clairvoyance.

2.       Une autre fois, sur le thème du supposé trésor de la section de Bordeaux Centre qui allait susciter des convoitises. Ha, fantasme, quand tu nous tiens. Toujours pas de vérification.

3.       Une nouvelle fois (et j'en oublie sans doute), samedi matin sur le fait que Bertrand Dubois aurait usurpé mon identité pour diffuser à la section un texte de moi sur la crise financière. Nous avons simplement utilisé notre mode de communication habituel, à savoir que Bertrand relaye à la section les textes qui émanent des uns ou des autres. Et c'est ce que nous avons fait ... Comme d'habitude. Le problème, au-delà de la tempête dans un verre d'eau, est celui de la culpabilité des uns et des autres :

  • Ceux qui en interne dans la section relayent sciemment ce type de ragots sans expliquer notre fonctionnement et sont à la limite du délit de viol de secret de correspondance privée. Ceux-là font une nouvelle fois le jeu de la droite en colportant des sous-entendus vides de sens. Ils n'en sont pas à leur premier essai de collaboration et l'ont déjà monté au moment des municipales.
  • Sud Ouest en n'ayant pas la plus élémentaire once de début de déontologie, en ne vérifiant pas auprès des sources directes à savoir Bertrand Dubois ou moi-même les propos véhiculés par ses informateurs (j'adore ce mot, ça me rappelle 1943).
  • A aucun moment, pas plus cette fois que d'autres, je n'étais contacté par Sud Ouest pour vérifier la véracité des faits évoqués.
  • On va bien sur m'objecter que le tire bouchon n'est pas à proprement parler du journalisme, mais un «billet d'humeur» ou autre espièglerie. Soit... Il est vrai que n'est pas «Charlie Hebdo», «Sine Hebdo» ou «le Canard Enchainé» qui veut... En revanche, «Je suis partout» est à la portée du premier venu, quand comme à Sud Ouest on croit d'avoir des informateurs partout... Le tout est de vérifier leur fiabilité et non pas de se contenter de l'affirmer et surtout, surtout, de recueillir l'avis des gens que l'on met en cause. Cela s'appelle l'éthique et le professionnalisme. Bien sur je vais demander sans illusion à Sud Ouest de faire paraître in extenso cette mise au point et à l'avenir de me contacter lorsque je suis mis en cause, au cas où mes écrits viendraient à être usurpés en plein vote de la Loi Hadopi.

                                                                                                                  Jean Michel Perez

 

P.S. Je promets si Bertrand Dubois et moi-même venons à nous mettre en ménage, d'en aviser, avec l'accord de Bertrand, directement Sud Ouest, afin d'éviter des mauvaises interprétations et que nos compagnes respectives ne soient pas trop surprises. Je précise en outre que j'ai bien signé moi-même cet article et n'ai pas usurpé ma propre signature.

 

Re P.S. : demain sur mon blog mon intervention intégrale au Conseil Municipal sur le cas Johnny Halliday qui soulève des problèmes bien plus importants que ceux qu'a retenu Sud Ouest. Mais on a l'habitude des comptes-rendus de Sud Ouest.....

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